Liste d'exemples de mesures de surveillance et de reporting des indicateurs de biodiversité pour les écosystèmes agricoles et forestiers

WESEM biodiversité pour les propriétaires fonciers

Cette boîte à outils propose des méthodes pratiques et des outils suggérés pour vous aider, en tant que propriétaire foncier, à surveiller la biodiversité sur votre propriété. En suivant ces indicateurs clés, vous pouvez contribuer à des objectifs de restauration plus larges et mieux comprendre la santé de votre écosystème forestier, conformément aux principes de la loi sur la restauration de la nature.

Utilisation de cette boîte à outils :

Cette boîte à outils fournit une approche simplifiée permettant aux propriétaires fonciers de surveiller la biodiversité, en se référant aux indicateurs de la loi sur la restauration de la nature

Remarque importante

Les méthodologies décrites ici sont des simplifications des exigences détaillées énoncées dans la loi sur la restauration de la nature, qui visent principalement la surveillance et la communication d’informations au niveau national. Les propriétaires fonciers qui fournissent des données à l’aide de ces méthodes sont encouragés à demander conseil à des experts forestiers ou environnementaux locaux afin de garantir l’exactitude et la pertinence des programmes de surveillance régionaux. La disponibilité et l’efficacité des outils peuvent varier selon le lieu.

Indicateurs de biodiversité et vos actions de surveillance pour l'agriculture

Voici les principaux indicateurs de biodiversité forestière et comment vous pouvez les surveiller concrètement sur vos terres :

Pourquoi c’est important : Les papillons sont de bons indicateurs de la santé environnementale. Cet indice regroupe les espèces caractéristiques des prairies européennes. La surveillance de l’abondance de ces papillons nous fournit des informations sur la biodiversité et la santé globale des prairies. Une population de papillons en bonne santé est le signe d’un écosystème sain.

Votre action :

  • Définissez une zone d’observation : choisissez une zone de prairie spécifique sur vos terres agricoles à surveiller régulièrement.
  • Identifiez les espèces : Parcourez calmement un itinéraire fixe (méthode du transect) et comptez les espèces de papillons spécifiques. Concentrez-vous sur les espèces caractéristiques des prairies de la région.
  • Surveillez l’abondance : répétez le comptage à la même période et dans des conditions météorologiques similaires chaque année afin de suivre l’évolution des populations.
  • Enregistrez les données : Notez la date, l’heure, les conditions météorologiques, le nombre de papillons comptés par espèce et l’emplacement. Utilisez pour cela la « fiche de notes sur le site de restauration » ou un journal similaire.

Outils utiles :

  • Guide pratique sur les papillons : utilisez un livre ou une application mobile pour identifier les différentes espèces de papillons.
  • Carnet ou application : utilisez un carnet de terrain ou une application pour téléphone (comme Evernote ou Microsoft OneNote) pour enregistrer vos observations.
  • Jumelles : elles peuvent être utiles pour observer et identifier les papillons à distance.

Pourquoi c’est important : Le carbone organique est un facteur clé pour la santé et la fertilité des sols. Il améliore la structure du sol, sa capacité de rétention d’eau et fournit de la nourriture aux organismes du sol. Les sols à forte teneur en carbone contribuent à séquestrer le dioxyde de carbone de l’atmosphère, atténuant ainsi le changement climatique.

Votre action :

  • Prélevez des échantillons de sol : choisissez des points d’échantillonnage représentatifs sur vos terres cultivées.
  • Prélevez des échantillons à la bonne profondeur : Pprélevez des échantillons dans la couche supérieure du sol, à une profondeur de 0 à 30 cm. Il s’agit de la couche la plus active sur le plan biologique.
  • Analysez les échantillons : envoyez les échantillons à un laboratoire pour déterminer la teneur en carbone organique, ou utilisez un kit de test sur le terrain plus simple pour une évaluation préliminaire.
  • Estimez et comparez : calculez le stock de carbone (en tonnes par hectare). Répétez l’échantillonnage et l’analyse tous les deux ou trois ans afin de vérifier si vos pratiques d’utilisation des terres augmentent ou diminuent la teneur en carbone du sol.
  • Enregistrez les résultats : inscrivez les résultats sur la « fiche de notes du site de restauration », en indiquant le lieu d’échantillonnage, la date et la teneur en carbone.

Outils utiles :

  • Tarière ou bêche : pour prélever des échantillons de sol à une profondeur spécifique.
  • Kit d’analyse du sol : permet d’obtenir une estimation préliminaire rapide de la teneur en matière organique. Pour des résultats plus précis, faites appel aux services d’un laboratoire agréé.
  • GPS ou application cartographique : pour marquer avec précision les emplacements d’échantillonnage afin de pouvoir prélever de nouveaux échantillons au même endroit à l’avenir.

Pourquoi c’est important : Les caractéristiques du paysage telles que les bandes tampons, les haies, les murs de pierre, les fossés, les étangs et les bordures de champs fournissent des habitats et de la nourriture à de nombreuses espèces (insectes, oiseaux, petits mammifères). Ce sont des « corridors » naturels qui aident les espèces à se propager, favorisent la pollinisation et la lutte naturelle contre les parasites, et protègent les sols et l’eau.

Votre action :

  • Parcourez votre terrain : cartographiez toutes les caractéristiques paysagères à haute diversité existantes (haies, rangées d’arbres, murs de pierre, lisières de champs, étangs, etc.
  • Évaluez leur état : assurez-vous que ces zones ne sont pas utilisées pour la production agricole intensive (par exemple, le pâturage, la production fourragère) ou traitées avec des engrais ou des pesticides.
  • Mesurez la superficie : estimez la superficie totale de ces éléments sur vos terres agricoles. Vous pouvez le faire en les parcourant à pied ou en utilisant une application cartographique.
  • Calculez la part : divisez la superficie des éléments paysagers par la superficie totale de vos terres agricoles en exploitation et multipliez par cent pour obtenir le pourcentage.
  • Documentez vos plans : consignez la carte et les calculs sur la « fiche de notes sur le site de restauration ». Fixez-vous comme objectif de maintenir et d’augmenter la part et la qualité de ces zones.

Outils utiles :

  • Mètre ruban ou télémètre laser : pour mesurer la longueur des haies et la largeur des zones.
  • Application cartographique (par exemple, Google Maps, application nationale d’arpentage) : pour mesurer et cartographier la superficie de votre terrain et ses éléments paysagers.
  • Carnet et stylo/téléphone : pour noter vos observations et les résultats de vos mesures directement sur le terrain.

Indicateurs de biodiversité et vos actions de surveillance pour la foresterie

Pourquoi c’est important : Les oiseaux sont d’excellents indicateurs de la santé des écosystèmes. Leur surveillance permet de comprendre la vitalité de votre habitat forestier.

Votre action :

  • Choisissez quelques endroits fixes dans votre forêt pour les observer.
  • Rendez-vous à ces endroits pendant la saison de reproduction (généralement au printemps ou au début de l’été).
  • Passez un certain temps (par exemple, 15 à 20 minutes) à chaque endroit, en identifiant et en comptant toutes les espèces d’oiseaux que vous voyez ou entendez.
  • Notez vos observations en précisant la date, l’heure, le lieu, les espèces et le nombre d’individus.
  • Répétez cette opération chaque année afin de suivre les changements au fil du temps.
  • Notez vos conclusions sur la « fiche de notes sur le site de restauration ».

Outils utiles :

  • Applications d’identification des oiseaux : utilisez des applications telles que Merlin Bird ID (du Cornell Lab) ou Picture Bird pour vous aider à identifier les oiseaux grâce à leur chant ou leur apparence.
  • Plateformes scientifiques citoyennes : explorez des plateformes telles que eBird ou les programmes nationaux de surveillance des oiseaux dans votre pays. Ceux-ci fournissent souvent des protocoles standardisés et vous permettent de contribuer à des efforts plus larges de surveillance de la biodiversité.

Pourquoi est-ce important ? Les arbres morts encore debout constituent des habitats essentiels pour les insectes, les champignons, les mousses et les oiseaux nichant dans des cavités (comme les pics).

Votre action :

  • Promenez-vous dans différentes zones de votre forêt.
  • Identifiez les arbres morts sur pied (chablis).
  • Concentrez-vous sur les arbres dépassant une certaine taille (par exemple, plus épais que votre bras ou d’un diamètre supérieur à 20 cm à hauteur de poitrine).
  • Comptez le nombre de ces arbres morts encore debout dans une zone définie ou le long d’un sentier.
  • Estimez leur hauteur et le diamètre de leur tronc. Notez s’ils sont à un stade précoce de décomposition (bois dur) ou à un stade plus avancé (bois tendre et friable).
  • Notez vos conclusions sur la « fiche de notes sur le site de restauration ».

Outils utiles :

  • Mètre ruban : un simple mètre ruban rétractable peut aider à estimer le diamètre et la hauteur (utilisez un bâton de longueur connue tenu à distance).
  • Carnet de terrain ou application : utilisez un carnet ou une application de prise de notes sur votre téléphone (comme Evernote ou Microsoft OneNote) pour noter le nombre, les estimations de taille et le stade de décomposition.

Pourquoi est-ce important ? Les arbres et les branches morts tombés au sol fournissent un habitat, restituent des nutriments au sol et aident la forêt à conserver son humidité.

Votre action :

  • Dans des zones représentatives de votre sol forestier, recherchez les troncs et les branches tombés.
  • Concentrez-vous sur les morceaux dépassant un certain diamètre (par exemple, plus épais que votre poignet ou > 10 cm).
  • Mesurez le diamètre et la longueur de ces morceaux.
  • Notez leur état de décomposition (par exemple, solides, partiellement mous, en train de s’effriter).
  • Estimez le volume de bois mort au sol dans une zone spécifique (par exemple, une parcelle de 10 m x 10 m).
  • Notez vos conclusions sur la « fiche de notes sur le site de restauration ».

Outils utiles :

  • Mètre ruban et compas : utiles pour mesurer le diamètre et la longueur.
  • Documentation photographique : prenez des photos des différents types et stades de décomposition du bois mort. Classez-les par emplacement ou par date.

Pourquoi est-ce important ? Les forêts composées d’arbres d’âges variés sont généralement plus résistantes et offrent des habitats plus diversifiés que celles dont les arbres sont tous du même âge.

Votre action :

  • Parcourez différents peuplements ou sections de votre forêt.
  • Observez la diversité des tailles des arbres : y a-t-il de jeunes pousses, des arbres de taille moyenne et de grands arbres matures qui poussent tous ensemble, ou la plupart des arbres sont-ils à peu près de la même taille ?
  • Évaluez visuellement si une zone présente un bon mélange de classes d’âge (âge inégal) ou si elle est dominée par une seule classe d’âge (âge égal).
  • Estimez le pourcentage de votre superficie forestière totale qui présente une structure inégale.
  • Notez vos conclusions sur la « fiche de notes sur le site de restauration ».

Outils utiles :

  • Images aériennes : utilisez des outils en ligne tels que Google Earth ou les portails cartographiques nationaux pour visualiser des images aériennes de votre forêt, ce qui peut parfois aider à distinguer les différentes structures de peuplement.
  • Cartographie schématique : dessinez une carte simple de votre propriété, en indiquant les différentes zones forestières et en notant leur structure d’âge apparente.

Pourquoi est-ce important ? Les forêts connectées permettent à la faune et à la flore de se déplacer d’une zone à l’autre, ce qui est essentiel pour la santé des populations et l’adaptation au changement climatique.

Votre action :

  • Consultez des cartes ou des photos aériennes de votre propriété et du paysage environnant.
  • Observez comment votre forêt s’intègre dans le paysage plus large. Fait-elle partie d’une grande forêt continue ou s’agit-il de petites parcelles ?
  • Identifiez les corridors naturels tels que les haies, les ruisseaux ou les rangées d’arbres qui relient votre forêt à d’autres zones boisées.
  • Notez les obstacles potentiels tels que les routes larges ou les grands champs ouverts.
  • Notez vos conclusions sur la « fiche de notes sur le site de restauration ».

Outils utiles :

  • Outils cartographiques en ligne : utilisez Google Maps, Google Earth ou les services cartographiques nationaux/régionaux en ligne pour visualiser votre propriété et ses environs.
  • Logiciel SIG (basique) : si vous êtes à l’aise avec la technologie, un logiciel SIG gratuit tel que QGIS vous permettra de cartographier et d’analyser plus en détail la couverture forestière et les schémas de connectivité.

Pourquoi est-ce important ? Les sols forestiers sains stockent de grandes quantités de carbone, ce qui est bon pour la fertilité des sols et contribue à lutter contre le changement climatique.

Votre action :

  • Concentrez-vous sur les pratiques de gestion forestière qui favorisent la santé des sols : laissez les feuilles et le bois mort se décomposer naturellement, évitez les machines lourdes qui compactent le sol et maintenez une couverture forestière continue.
  • Observez le sol forestier : y a-t-il une bonne couche de feuilles en décomposition et de matière organique ?
  • Notez vos conclusions sur la « fiche de notes sur le site de restauration ».

Outils utiles :

  • Guides sur la santé des sols : recherchez des ressources en ligne provenant de services de vulgarisation forestière ou agricole sur l’évaluation visuelle et tactile de la santé des sols forestiers.
  • Applications pour prendre des notes : consignez vos observations sur la profondeur et la composition de la couche organique du sol forestier.

Pourquoi est-ce important ? Les espèces d’arbres indigènes sont mieux adaptées à l’environnement local et favorisent la diversité de la faune indigène.

Votre action :

  • Identifiez les différentes espèces d’arbres qui poussent dans votre forêt.
  • Déterminez lesquelles de ces espèces sont indigènes à votre région spécifique.
  • Estimez les zones où les espèces d’arbres indigènes sont les plus courantes (représentant plus de la moitié des arbres).
  • Notez vos conclusions sur la « fiche de notes sur le site de restauration ».

Outils utiles :

  • Applications d’identification des arbres : des applications telles que PictureThis, Forest Identifier ou des applications d’identification des arbres spécifiques à une région peuvent vous aider à identifier les espèces d’arbres.
  • Ressources forestières locales : consultez les sites web, les brochures ou les experts des services forestiers locaux ou des organisations de conservation pour obtenir la liste des espèces d’arbres indigènes de votre région.

Pourquoi est-ce important ? Une grande diversité d’espèces d’arbres rend votre forêt plus résistante aux ravageurs, aux maladies et aux effets du changement climatique.

Votre action :

  • Parcourez différentes parties de votre forêt, en recherchant systématiquement tous les différents types d’arbres présents.
  • Dressez une liste de toutes les espèces d’arbres uniques que vous trouvez sur votre propriété.
  • Répétez cette opération au fil du temps pour voir si la diversité évolue.

Outils utiles :

  • Applications d’identification des arbres : (voir ci-dessus).
  • Applications de liste de contrôle des espèces : utilisez des applications conçues pour enregistrer la biodiversité ou de simples applications de prise de notes pour tenir à jour une liste des espèces d’arbres observées.

En utilisant cette boîte à outils et en surveillant régulièrement ces indicateurs, vous pouvez jouer un rôle actif dans la compréhension et l’amélioration de la biodiversité de votre forêt, contribuant ainsi à un environnement plus sain pour tous.

Vous pouvez également ajouter des données sur votre fiche de notes relative au site de restauration, afin de vous aider à suivre les changements au fil du temps.